Dès son origine, le territoire de PLOUAY est occupé par les celtes, puis les romains et les bretons s’y installent vers le V et le VI siècle. Au VIII siècle, PLOUAY devient une petite cité non loin de BECHEREL. De nombreux établissements monastiques sont alors établis sur la commune mais ces derniers sont détruits lors de l’invasion normande entre le XI et le XII siècle. Par la suite, le territoire de PLOUAY dépendra de la seigneurie de KEMENET-HEBOE qui est soumise à la juridiction d’HENNEBONT et au cours du XII siècle, PLOUAY connaît une période fleurissante en devenant un centre important de foires. Après 1200, la seigneurie est démembrée et une partie des terres revient à HERVE II de LAURENT.
En 1238, le duc de BRETAGNE, Jean Ier LE ROUX, prend possession d’une partie des terres d’Olivier de LANVAUX, puis il achète une autre partie de PLOUAY à la dame de TY HENRI.
En 1790, PLOUAY devient une commune et intègre l’arrondissement de LORIENT en 1800.
Yves MAHE est élu le13 février 1790 1er Maire de PLOUAY.
Découvrir Plouay
Centre actif de marchés dès le 13e siècle, Plouay est connu pour le dynamisme de ses marchés et de ses commerces. Ne manquez pas de flâner dans ses rues. Son église Saint-Ouen, édifiée au 15e siècle, cache trois retables, le premier en tuffeau et marbre, installé lors de la reconstruction du chœur en 1717, les deux autres en tuffeau, ornant les bas-côtés du chœur, dédiés à la Vierge et au Sacré-Cœur.
Plouay était aussi le siège de la haute justice de la seigneurie de Pontkalleg, située à Berné. A l’angle de la place de l’Eglise et de la rue de Bécherel, admirez la plus ancienne maison du bourg datée de 1594, autrefois prison de cette seigneurie. A côté, sur la petite place du marché, trônait sous l’Ancien Régime des halles, visiblement associées à l’étage à un auditoire de justice où étaient prononcés les jugements chaque lundi, jour de marché. Les sanctions allaient du carcan à la prison, et pour les cas les plus graves, à la condamnation à mort. Les exécutions avaient lieu à la sortie de Plouay sur un promontoire appelé Lann Justice, là où trônaient les piliers de justice et la potence de la seigneurie.
Le quartier de Bécherel
Le quartier de Bécherel était autrefois un véritable hameau, séparé du bourg par le ruisseau de Bécherel, avec ses maisons édifiées le long du chemin vicinal, son étang et son moulin, dépendant de la proche seigneurie de Kerdrého. Il possédait une chapelle, dite N.-D. de Bécherel, attestée par les archives au 17e siècle. Ruinée, elle fut détruite en 1804, mais perdure sous la forme d’un oratoire édifié vers 1950 par la population du quartier en remerciement d’avoir été protégé des bombardements durant la guerre. Y trône une Pietà en granite du 16e siècle trouvée dans l’étang du moulin et provenant probablement de l’ancienne chapelle.
Après-guerre, le quartier est très animé et fait la fierté de ses habitants. Une certaine rivalité s’installe vis-à-vis du bourg.
Le lavoir de Kerspern
Sur votre droite, vous pouvez apercevoir le lavoir de Kerspern, autrement dit du village de l’aubépine ou du prunelier en breton. Couvert et constitué d’un grand bassin rectangulaire, il est l’un des derniers lavoirs du bourg à avoir fonctionné. Jusque dans les années 1980, les femmes s’y retrouvaient volontiers, faisant bouillir leur linge dans la lessiveuse avant de le savonner, de le frotter et de le rincer.
L’extension du bourg du Plouay
En traversant la zone artisanale de Rostervel, où sont installées de nombreuses entreprises, et en remontant la rue de Poul Fetan, bordée de maisons d’habitations, on a un aperçu de l’extension du bourg de Plouay en l’espace d’une cinquantaine d’années en lien avec le développement économique et l’augmentation de la population. On a du mal à croire qu’en 1960, il n’y avait ici que quelques logis le long des axes de circulation. Ils étaient cernés de prairies et de champs cultivés, parsemés de pommiers et bordés de talus plantés.
Les moulins de la rue Neuve
En entrant dans Plouay, vous descendez la rue Neuve. A votre droite, sur le promontoire aujourd’hui boisé, se trouvait autrefois le moulin à vent de la Rue Neuve. Il était associé en contrebas, sur votre gauche au bord du ruisseau, à deux moulins à eau du même nom. Propriétés des de Pluvié, seigneurs de Manehouarn, ils servaient à moudre le grain pour produire la farine et à scier le bois.
Les Maires de Plouay
Notre premier Maire
(extrait du Bulletin d’Informations Municipales n° 1 1989 pages 20, 21, 22)
Le décret de l’Assemblée Nationale Constituante qui institue les Municipalités est daté du 14 décembre 1789.
La Paroisse de Plouay deviendra Commune et Chef de Canton du District d’Hennebont après avoir été réclamée en vain par celui du Faouët. Dans ce Canton seront regroupées les communes de CALAN (CASLAN), INZINZAC et LANVAUDAN (LANVODAN). Sous l’ancien régime, la paroisse, centre religieux, administratif et financier, était dirigée par le recteur et le « Général », nom donné à l’assemblé paroissiale qui élisait les « Fabriques », personnes chargées de gérer le patrimoine commun.
La nouvelle administration à élire se composera :
- d’un Maire
- d’un corps municipal ou conseil de huit officiers municipaux pour PLOUAY
- d’un conseil général, soit le corps municipal élargi d’élus appelés notables au nombre de 18 pour Plouay, 2 fois celui des officiers municipaux.
- d’un procureur, représentant le pouvoir et garant de l’intérêt public.
Toutefois on n’efface pas d’un coup de décret des siècles de christianisme dirigeant. Ainsi le terme de paroisse continuera à être employé au même titre que celui de commune.
lire la suite….. (se reporter au bulletin d’informations municipales n°1)
Les premières élections municipales à Plouay se dérouleront à partir du 12 février 1790. Nous n’étions qu’en 1790, seuls les hommes votaient, du moins ceux considérés comme « actifs » qui âgés de plus de 25 ans payaient suffisamment d’impôts. Ainsi verra t-on au devant de cette scène, qui avec un recul de deux siècles paraît si peu démocratique mais bien dans l’esprit de l’époque, se présenter une nouvelle élite composée de :
- Paysans et artisans parmi les plus riches et pour certains par les plus instruits,
- Professions libérales : notaires, avocats et autres, souvent inspirés des idées nouvelles, lecteurs de Voltaires et Rousseau
- Prêtres
Pour l’heure à PLOUAY en ce 12 février 1790, c’est le recteur TATIBOUET qui est chargé de diriger et de mener à bien l’élection de la municipalité. lire la suite
Et voici le moment tant attendu : en cette matinée du samedi 13 février 1790, c’est Yves MAHE, âgé de 37ans, fils de François MAHE et d’Augustine LE FUR qui est élu 1er maire de PLOUAY. Le 17 février 1790, Yves MAHE remet sa démission.
Retrouvez toute l’histoire de notre premier maire dans les bulletins d’informations municipales n° 1 – 2- 3
Depuis 1790, pas moins de 18 plouaysiens se sont succédés à la charge de Premier Magistrat de la Commune de PLOUAY.
Les premières femmes à siéger au Conseil Municipal de PLOUAY sont Madame Marie-Louise LE CABELLEC et Madame Anaïs NAIZIN. Elles sont élues le 23 septembre 1945 lors de l’élection d’Antoine LE FLOCH. Rappelons qu’en France le droit de vote est accordé aux femmes le 21 avril 1944. Elles useront de ce droit pour la première fois le 29 avril 1945.
LA LISTE DES 18 MAIRES DE PLOUAY
- Yves MAHE (13 février 1790 – 17 février 1790)
- Paul LE CORRE (1790 – 1791)
- Joseph HORREL (1791 – l’an 8)
- Gilles LORIENT (l’an 8 – l’an 12)
- Joseph MAHO (l’an 12 – 1808)
- Jean BARRé (1808 – 1811)
- Hyacinthe DU BOTDERU (1811 -1817)
- Auguste DE PLUVIé (1817 – 1836)
- Fortuné DE PLUVIé (1836 -1840)
- Edouard DE KERMASSON (1840 -1846)
- Julien CORNILY (1846 -1869)
- Fortuné DE PLUVIé (1869 – 1881)
- Auguste DE PLUVIé (1881 – 1925)
- Jacques DE PLUVIé (1925 – 1935)
- Pierre-Marie LE FLOCH (1935 – 1945)
- Antoine LE FLOCH (1945 – 1959)
- Yves LE CABELLEC (1959 – 1989)
- Jacques LE NAY (1989-2017)
- Gwenn LE NAY, (2017-
Les notices biographiques des Maires de Plouay dans les bulletins d’informations n°23 – 24 – 25 -28 -29