Rivière aux eaux fraîches et vives, le Scorff est propice aux salmonidés (Truite fario, Saumon atlantique), et abrite également la Loutre d’Europe. Le caractère sauvage et préservé de la Vallée du Scorff et son patrimoine naturel ont conduit à sa désignation en tant que site naturel d’intérêt européen (site Natura 2000).
En 1975 le Syndicat du Scorff est créé. Ses objectifs : préserver une belle rivière et mettre en oeuvre un certain nombre de moyens et de mesures propres à maintenir et à améliorer la qualité de l’eau. En savoir plus.
Prenant sa source à Mellionnec dans les Côtes d’Armor, le Scorff, fort de ses 75 km de cours d’eau, rejoint le Blavet en rade de Lorient pour se jeter dans l’Océan Atlantique. Site Natura 2000 pour ses espèces et habitats protégés, cette rivière sauvage alimente en eau potable une partie de la population du Pays de Lorient. Limite naturelle entre les paroisses, ici Plouay et Arzano, Guillogomarc’h et Berné où elle sillonne la Vallée de Pontkalleg, du nom de l’ancienne seigneurie de Pontkalleg.
Le Scorff fut dès le moyen âge exploité pour sa force hydraulique avec la création de moulins à céréales. Son nom skorv en breton, signifierait vanne ou décharge d’étang. Sa ressource alimentaire était aussi appréciée. Sous l’Ancien Régime, puis au 19e siècle, des pêcheries, destinées à la pêche à l’anguille à la dévalaison d’automne, ont été construites sur cette rivière. Constituées de digues de pierre, elles formaient un goulet d’étranglement où était fixé le filet de pêche. Aujourd’hui ruinées, on peut repérer leurs vestiges à l’étiage. Daniel Tanguy, archéologue, en a répertorié six entre le Pont Neuf et le moulin de Coat Cren et une douzaine entre le Pont Neuf et Poulhibet.